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알베르 카뮈 작품에 나타난 모자관계 환상 연구

Title
알베르 카뮈 작품에 나타난 모자관계 환상 연구
Other Titles
Etudes sur les fantasmes de la relation mère/fils chez Albert Camus
Author
이인숙
Keywords
알베르 카뮈; 어머니; 줄리아 크리스테바; 코라; 아브젝시옹; 가족소설; Albert Camus; Mère; Julia Kristeva; Chora; Abjection; Roman familial
Issue Date
2014-11
Publisher
한국불어불문학회
Citation
불어불문학연구, NO. 100, Page. 423-444
Abstract
Nous avons commencé notre recherche à partir de la théorie de Kristeva qui accorde beaucoup d’importance au pré-œdipe, c’est à dire à ce lien de l’enfant particulièrment tenace et fort à la mère, de sorte que nous puissions analyser les fantasmes autour de la relation mère/fils chez Albert Camus. Dans L’Étranger dont la narration est déclenchée par “Aujourd’hui maman est morte”, nous assistons au retour à la chora, espace sémiotique pré-verbal selon Kristeva. Comme Meursault nie la réalité de la mort de sa mère, il n’arrive pas à faire son deuil, il reste donc insensible et indifférent à sa mort. Il est en état de mélancolie et cela le conduit finalement à l’auto-destruction, au meurtre de l’Arabe. Dans Entre oui et non, notre auteur raconte le retour à son pays natal où il se souvient d’«un étrange sentiment». Celui-ci est un sentiment qu’on éprouve lorsque se révèle une étrangeté cachée dans ce qu’on croit familier. Freud l’a nommé «Unheimlich», le contraire de «heimlich», et cet étrange sentiment est lié à la mémoire inconsciente de la matrice, le corps maternel. Dans Entre oui et non, Camus décrit ce corps maternel exposé à la violence comme «Unheimlich». Dans l’imaginaire de Camus, le corps maternel brutalisé fonctionne comme l’abject qui menace toutes les limites permettant de construire son moi. L’odeur mêlée de sueur et de vinaigre associée à la mère agressée lui provoque un dégoû̂t et une nausée. Elle représente alors l’abjection qu’il doit expulser de son moi. Comme l’obsession de la femme noyée ne quitte jamais Clamence, protagoniste de La Chute, il s’installe à Amsterdam, ville de canaux. Cet espace se caractérise par l’effacement total des limites spatiales qui représente métaphoriquement le chaos psychique, le narcissisme infantile de Clamence. L’abject y est cette femme noyée qu’il a refusé de sauver. Donc l’abjection à faire pour Clamence est de s’expulser du narcissisme, c’est-à-dire de reconnaître et sauver l’autre. Nous avons donné une extension au «roman familial» défini comme un fantasme pour s’évader de l’oppression familiale de manière à l’appliquer à la relation mère/fils dans Le Premier homme. Dans sa première partie dont le titre est «recherche du père», il finit par constater qu’il est sans père, sans patrie, sans histoire, tandis que sa mère omniprésente. On y assite à l’évolution de la mère dont le silence animal devant lequel son fils avait du mal à pleurer devient un silence plus puissant que des miliers de mots. La mère camusienne y est la mère exceptionnelle qui, malgré son infirmité et le dénuement, réussit à communiquer dans son admirable silence un amour d’une grande profondeur.
URI
https://kiss.kstudy.com/thesis/thesis-view.asp?key=3281631https://repository.hanyang.ac.kr/handle/20.500.11754/184537
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COLLEGE OF LANGUAGES & CULTURES[E](국제문화대학) > FRENCH STUDIES(프랑스학과) > Articles
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