캐나다 퀘벡 문화정책 : 역사적 변화와 문화적 쟁점

Abstract

Nous nous proposons de faire le point sur la politique culturelle québécoise actuelle, en rappelant avant tout son évolution historique et ses ancrages identitaires. Les actions politiques du gouvernement du Québec expriment une légitimité avérée, pour les uns, discutable, pour les autres. Cependant, l’État s’est toujours senti en droit d’intervenir dans ce domaine déterminant pour la société québécoise. Soulignons qu’en matière de politiques culturelles, le Québec se distingue des autres provinces canadiennes, notamment en ce qui a trait à l’ampleur, à l’étendue et à la portée de ses actions publiques au fil des décennies.

Ce travail a également pour but de mettre au jour quelques grands défis qui, au Québec comme ailleurs, confrontent ce domaine d’intervention publique. Qu’il suffise de soulever l’état des finances publiques, les changements démographiques, la diversité culturelle croissante, le recul du français, les écarts culturels croissants entre Montréal et le reste de la province, les changements technologiques et le vieillissement des infrastructures et des équipements culturels. Mais il convient dans un premier temps de rappeler les fondements de l’intervention culturelle publique de l’État québécois.

L’analyse des politiques culturelles permet de dégager trois grandes prémisses. D’abord, la politique culturelle n’est jamais neutre puisqu’elle reflète certaines conceptions, normes et valeurs qu’un État se fait du rôle de la culture et des arts dans la société, à une époque donnée. Ensuite, selon l’époque où elle voit le jour, la politique culturelle est influencée par divers déterminants sociaux, politiques, économiques et culturels qui agissent comme de véritables modus operandi emblématiques et identitaires. Enfin, traduisant le modèle d’organisation privilégié dans la gestion des affaires publiques en ce domaine, la politique culturelle résulte habituellement de compromis entre les orientations des actions politiques, d’une part, et les revendications d’acteurs issus très souvent des milieux de la culture et qui en sont habituellement les premiers destinataires, d’autre part.

Dans tous les pays, les liens entre l’État et les régions en matière de développement des arts et de la culture suscitent des débats importants. La démocratisation de la culture, l’accès de la population québécoise à une diversité d’œuvres de qualité et le développement de publics sont d’autres facteurs étroitement liés à l’avenir de la culture québécoise. L’apport des partenaires locaux et régionaux à la synergie du secteur culturel est stratégique. La signature d’ententes régionales et municipales favorise l’engagement des communautés et soutient des initiatives en relation avec la population. Le Conseil demeure ainsi à l’écoute des milieux régionaux qui expriment leur volonté de prendre en charge leur propre développement.