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『테레즈 라캥』에 나타난 모녀관계 환상의 서사

Title
『테레즈 라캥』에 나타난 모녀관계 환상의 서사
Other Titles
Narration des fantasmes de la relation mère/fille dans Thérèse Raquin
Author
이인숙
Keywords
에밀 졸라; 테레즈 라캥; 모녀관계; 크리스테 바; 탈식민주의; Emile Zola; Thérè se Raquin; relation mè; re/fille; Julia Kristeva; Post-colonialisme
Issue Date
2015-11
Publisher
프랑스학회
Citation
프랑스학연구, v. 74, Page. 199-221
Abstract
Pour Emile Zola, le roman est un lieu privilégié d'expérimentation et d'observation où la femme occupe une place centrale. Deux catégories de femmes se détachent dans son œuvre, comme chez la plupart de ses prédécesseurs. D'un côté l'écrivain donne une représentaion de la mère idéalisée, de l'autre côté il met en scène une femme maléfique qui est un véritable danger dans le monde des hommes. Dans Thérèse Raquin nous pouvons aussi trouver ces deux catégories de femmes, symbolisées par Mme Raquin et Thérèse. La plupart des critiques n'ont pas fais très attention à la mère biologique africaine de Thérèse sans doute à cause de sa disparition dès le début du roman. Représentée comme l'objet du désir et du goût orientaliste de l'homme bourgeois, elle se situe à l'antipode de Mme Raquin, une mère idéalisée. Zola suggère que la part animale liée au tempérament de courtisane chez le protagoniste féminin provient du sang impur de cette mère. Celui-ci, détruisant les frontières entre races, classes, sexes, la rend abjecte en tant qu’elle menace l'ordre symbolique. Mme Raquin incarne l'idéologie de la bourgeoisie patriarcale du 19ème siècle. Elle contraint sa fille adoptée, Thérèse, à ne pas avoir de voix propre et à se sacrifier pour son fils, Camille. Celui-ci, élevé sous la protection absolue de sa mère, reste dans un état de nourrisson éternel et demeure dans « l’imaginaire » selon l’acception lacanienne. Après la mort de son fils, la douleur extrême rend le corps de Mme Raquin complètement paralysé hormis ses yeux. Malgré son silence obligé, ce corps devenu pierre qui nous évoque Méduse joue le rôle de moteur faisant progresser la narration, Thérèse concurrençant Camille et même Roland pour posséder ce corps infirme autour duquel flotte leur désir. Thérèse qui, dès sa naissance, a souffert de la séparation forcée d'avec sa mère biologique est traumatisée à l’idée d'être abandonnée. Ce traumatisme l'a conduite à vivre selon le désir de sa mère adoptive, Mme Raquin. Pour lui plaire elle accepte même d'avaler, au risque de sa vie, tous les médicaments de Camille et de se marier avec celui-ci. Mais le masque qu'elle a adopté en intériorisant la peur et l'angoisse d'être rejetée de nouveau risque d'éclater en colère agressive à n’importe quel moment. La rencontre avec Laurent lui donne l'occasion de retrouver son désir opprimé et son agressivité. Elle assiste au meurtre de Camille commis par Laurent et après cela elle se trouvera en proie à une culpabilité inextinguible. Celle-ci doit être comprise comme une sorte de déclaration d'amour pour sa mère adoptive. Mais elle se rend finalement compte qu'elle ne sera jamais pardonnée ni aimée par Mme Laurent malgré tous ses efforts. Elle tente alors de trouver consolation dans la débauche. En enlevant le masque et en ne feignant plus d'être la femme fidèle et dévouée que sa mère adoptive l’avait obligée à être, elle perturbe la loi et l'ordre de la bourgeoisie patriarcale du 19ème siècle. Ainsi elle rejoint finalement sa mère africaine et se trouve à son tour représentée comme abjecte.
URI
http://scholar.dkyobobook.co.kr/searchDetail.laf?barcode=4010024724415https://repository.hanyang.ac.kr/handle/20.500.11754/101887
ISSN
1226-5128
Appears in Collections:
COLLEGE OF LANGUAGES & CULTURES[E](국제문화대학) > ETC
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